Une étude du CUSM établit la similitude des taux de mercure entre les enfants autistes et la population en général
MONTRÉAL, le 3 mai 2007 – Des chercheurs de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) du Centre universitaire de santé McGill (CUSM)ont communiqué de nouveaux éléments de preuve rejetant l’hypothèse d’une relation entre le mercure et l’autisme. Sous la direction du Dr Éric Fombonne, l’équipe de recherche a testé les taux de mercuredans des échantillons de cheveux et de sangprovenant d’enfants autisteset de leurs mèreset conclu que les taux observés ne différaient pas statistiquement de ceux d’échantillons prélevéssur des enfants sans autisme. Les chercheurs ont également établi l’absence de corrélation entre le taux du mercure et la gravité des symptômes ainsi que le niveau de fonctionnement des enfants autistes. Ces résultats ont été annoncés aujourd’hui à la 6e réunion internationale de la recherche sur l’autisme(International Meeting For Autism Research, IMFAR) tenue à l’Université de l’État de Washington.
« Au cours des dernières années, on a soulevé des hypothèses sur la relation possible entre l’exposition au mercure et l’autisme », dit le Dr ÉricFombonne, chercheur principal, directeur de la Pédopsychiatrie à l’HME et chef de la division de Psychiatrie de l’enfant à l’Université McGill. « Les préoccupations portaient spécifiquement sur les vaccins pédiatriques contenant du thimérosal, les amalgames dentaires et le méthylmercure présent dans l’alimentation. »
« Nos conclusions n’appuient pas l’hypothèseselon laquelle l’autisme serait une forme d’intoxication au mercure. Les taux de mercure que nous avons détectés chez les enfants atteints d’autisme et leurs mères se situaient dans la fourchette normalede la population en général. »
Une série de jeunes enfants référés à la Clinique des troubles du spectre de l’autismede l’HMEont été invités à participer à l’étude. Au total, 71 enfants ont été inclus dans le groupe d’étude et le groupe de contrôle a été formé de 76enfants recrutés dans d’autres cliniques de l’HME. Les enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme répondaient tous à des critères diagnostiques rigoureuxet ils ont été évalués à l’aide de mesures normalisées de pointe. Des échantillons de sang et de cheveux ont été recueillis chez tous les enfants participants et leurs mères et leur analyse a fait appel aux techniques les plus avancées actuellement.
« L’un des résultats pratiques importants de l’étude est le constat de l’inutilité des thérapies de chélation pour traiter l’autisme. Ces thérapies visent à extraire les métaux lourds de l’organisme à l’aide de composés spécifiques. La chélation n’a jamais fait la preuve de son efficacitécomme intervention biomédicale pour le traitement de l’autisme », dit le Dr Fombonne.
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